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L'Église missionnaire

1Co 9,16 Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile.

Ces propos de Saint Paul nous concerne tous. C'est notre vocation de baptisé. C'est la vocation de l'Eglise.

Paul VI, Evangelii nuntiandi, 1975, 14 : Evangéliser est, en effet, la grâce et la vocation propre de l’Eglise, son identité la plus profonde. Elle existe pour évangéliser, c’est-à-dire pour prêcher et enseigner.

L’Église à laquelle nous appartenons par notre baptême, a pour mission de témoigner de Jésus ressuscité auprès des hommes et des femmes d’aujourd’hui dans le monde entier. La communauté chrétienne qui se referme sur elle-même et cesse d’annoncer Jésus-Christ devient comme «le sel qui perd sa saveur». Le dernier commandement que donne Jésus à ses disciples est celui de la mission :

Mt 28,19 : Allez de toutes les nations faites des disciples.

Les papes Jean-Paul II et François nous rappellent que le monde d’aujourd’hui est plus que jamais une terre de mission.

Ce qui me pousse plus encore à proclamer l'urgence de l'évangélisation missionnaire, c'est qu'elle constitue le premier service que l'Eglise peut rendre à tout homme et à l'humanité entière dans le monde actuel, lequel connaît des conquêtes admirables mais semble avoir perdu le sens des réalités ultimes et de son existence même. J’estime que le moment est venu pour engager toutes les forces ecclésiales dans la nouvelle évangélisation. Aucun de ceux qui croient au Christ, aucune institution de l’Eglise ne peut se soustraire à ce devoir suprême : annoncer le Christ à tous les peuples (Jean-Paul II, Redemptoris missio, 1990).

JDE (Joie de l'Évangile) 15 Jean-Paul II nous a invités à reconnaître qu’il « est nécessaire de rester tendus vers l’annonce » à ceux qui sont éloignés du Christ, « car telle est la tâche première de l’Église ». L’activité missionnaire « représente, aujourd’hui encore, le plus grand des défis pour l’Église » et « la cause missionnaire doit avoir la première place ». Que se passerait-il si nous prenions réellement au sérieux ces paroles ? Nous reconnaîtrions simplement que l’action missionnaire est le paradigme de toute tâche de l’Église. Dans cette ligne, les évêques latino-américains ont affirmé que « nous ne pouvons plus rester impassibles, dans une attente passive, à l’intérieur de nos églises », et qu’il est nécessaire de passer « d’une pastorale de simple conservation à une pastorale vraiment missionnaire ». Cette tâche continue d’être la source des plus grandes joies pour l’Église : « Il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes, qui n’ont pas besoin de repentir ».

Le mot « mission » est emprunté au latin missio : action d’envoyer. Le mot mission se retrouve dans beaucoup d’autres mots, par exemple, missionnaire, dé-mission, ré-mission, sous-mission. Il y en a un autre auquel on ne pense pas d’emblée, « messe ». Le mot « messe » vient de l’expression latine "ite missa est", qui voulait dire "l'action est accomplie" et qui implique l’envoi.