Aimer son prochain comme soi-même
Introduction
Tout le monde aspire à aimer et à être aimé, de la naissance jusqu’au linceul.
La bible nous invite à cet amour à travers une formule paradoxale : « Aime ton prochain comme toi-même ! (Lv 19,18) ». Un tel commandement se présente-t-il comme un idéal ou comme une utopie ?
Dans un premier temps, nous décrirons les visages que peut prendre ce prochain dans la lignée du contexte biblique. Puis nous définirons les différences facettes de cet amour de soi-même. Enfin nous verrons les limites de cette invitation évangélique.
I - Qui est mon prochain ?
1.1 – Contexte biblique
L’injonction « Aime ton prochain comme toi-même (Lv 19,18) » nous est donnée dans le livre du Lévitique. Ce livre, de tradition sacerdotale, contient de nombreuses prescriptions… A qui s’adresse l’injonction ? …
Le 1er commandement des évangiles (Mt 22,36-40)
La parabole du bon Samaritain (Lc 10,25-37)
1.2 – Mon entourage
1.3 – Les ennemis
II – S’aimer soi-même
2.1 – Narcissisme ?
Le mythe de Narcisse
Devenir comme des dieux, des Apollons et des Vénus
Le culte du corps
2.2 – Comment aimer son corps et son esprit
S’aimer soi-même
Se donner des projets
Se pardonner
2.3 – Pour grandir en humanité
A l’image de Dieu
III – Les limites
3.1 – Je donne ce que je suis
L’illusion de la toute puissance
La fragilité comme force
3.2 – Accueillir l’autre tel qu’il est
Le respect de la différence
3.3 - Renoncer à soi-même
Conclusion
Aimer son prochain comme soi-même ! Jésus reprend cette injonction du Lévitique pour en faire un commandement aussi important que l’amour de Dieu. Nous sommes invités à le vivre au quotidien comme un idéal de vie. Le prochain peut prendre le visage de mon conjoint, de mon collègue, de mon voisin, voire de mon ennemi.
Le comme soi-même donne la mesure de cet amour. Parfois nous nous haïssons, parfois nous nous aimons. L’exigence comporte donc une part d’utopie inhérente à notre humanité et à ses limites.
L’appel de Jésus annonce que le Royaume de Dieu est déjà là, mais pas encore abouti. Il est à construire dès à présent dans l’exercice quotidien de notre liberté.